Indice d’anxiété financière de Centraide

Plus de la moitié des répondants (55 %) s’attendent à une détérioration de la situation économique au Québec d’ici six mois, comparativement à 41 % en 2024. Ce bond de 14 points témoigne d’un climat d’incertitude croissante, qui alimente les inquiétudes financières déjà bien présentes au sein de la population.

Un nombre croissant de personnes déclarent ressentir de l’anxiété lorsqu’elles pensent à leurs finances personnelles. C’est le cas pour un répondant sur deux (49 %), soit une augmentation de trois points de pourcentage. Même chez ceux qui présentent un niveau d’anxiété modéré, les symptômes de stress financier s’intensifient : trouble du sommeil (52 %), difficultés de concentration (49 %), conflits familiaux et tensions dans le foyer (41 %)

L’anxiété touche également les répondants qui estiment avoir une situation financière adéquate : 58 % craignent de manquer d’argent à la retraite, et 61 % redoutent une dépense imprévue importante.

Les préoccupations liées aux dépenses sont encore plus vives chez les populations en contexte de vulnérabilité. Les ménages à faible revenu, les chefs de famille monoparentale, les nouveaux arrivants, les personnes racisées ou vivant avec une limitation fonctionnelle affichent un niveau d’anxiété financière supérieur à la moyenne. De plus, 22 % des répondants indiquent vivre de l’insécurité alimentaire, un taux qui grimpe à 52 % chez les familles monoparentales.

Près d’un locataire québécois sur quatre (22 %) craint d’être évincé de son logement. Cette inquiétude est encore plus marquée chez les nouveaux arrivants (46 %), les personnes avec une limitation fonctionnelle (43 %) et les personnes racisées (36 %).

1. Niveaux d’anxiété modérés, sévères et extrêmes.